Iles sauvages d’une Afrique enchantée

Au large du Gabon, ce paradis perdu déroule sa profusion de jungles vierges et de plages immaculées sur fond de nonchalance à la portugaise. Sao Tome & Principe incarnent le rêve ultime de la destination hors des sentiers battus pour voyageurs hédonistes et raffinés.

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Sao Tome, un voyage dans le passé

Avec ses rues pavées et ses bâtisses coloniales assoupies le long d’avenues qu’aucune banlieue moderne ne prolonge, Sao Tome est une capitale de poche au charme entêtant. La colonisation portugaise en avait fait un empire de production cacaoyère, et ce faste évanoui donne un halo vintage et romantique à la ville. Les stucs des façades et les majestueux balcons en fer forgé contrastent avec les pistes poussiéreuses où règne la cacophonie colorée des scènes de rue. On ne manque pas, chaque matin, les maraîchers rassemblés au marché central, dans le ballet des taxis jaunes et des vieilles motos occidentales qui pétaradent. La visite du musée National et la découverte des azulejos de la cathédrale Notre-Dame-de-Grâce enrichissent la découverte d’un des plus petits pays d’Afrique. A quelques minutes se déploient les plantations de cacao où quelques fermiers créatifs réinventent le produit-phare de la région. On rejoint Omali Lodge pour la nuit, véritable havre de paix et de simplicité de trente chambres posées entre piscine et luxuriants jardins, introduction à l’œuvre de Mark Shuttleworth. Ce philanthrope sud-africain tombé amoureux de l’archipel de Sao Tomé & Principe y a créé trois adresses délicates autour d’un projet écoresponsable ambitieux, interprétées avec brio par l’architecte français Didier Lefort.

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Vers les Hautes Terres de Principe

De l’avion qui s’approche de Principe, le regard embrasse la rondeur d’une île touffue et sauvage digne du Livre de la Jungle. Dans ce royaume végétal, classé réserve de la Biosphère par l’Unesco, aucune trace humaine n’est visible. Trente minutes après le décollage, on atterrit sur la piste pour rejoindre la capitale minuscule, en route vers Roça Sundy. Difficile de croire que cette belle maison de maître régnant sur la plus vaste plantation de cacao de l’île était jadis à l’abandon. Sa renaissance, orchestrée par Mark Shuttleworth et Didier Lefort, plonge le visiteur dans l’atmosphère désuète des demeures coloniales d’antan. Les bâtiments du XVIIIe siècle ont été restaurés à l’ancienne, pour restituer les amples escaliers et les plafonds tapissés en bois de marapiao, les coursives à colonnades et les sols en carreaux de céramiques. Surplombant la canopée, la demeure ouvre sur de grands domaines à explorer. A chaque jour sa demi-journée de découverte – la route du cacao inaugure le programme. On découvre le cheminement de la fève de cacao de l’arbre jusqu’à la table comprenant la cueillette des cabosses, le séchage et le travail des fèves jusqu’au moulage de ce trésor noir concentré à 70% ou 90%. Cette production ancestrale, tout comme le séjour hôtelier, s’inscrivent dans une dynamique profitable à la communauté locale qui ajoute à la beauté des lieux. Le lendemain, on ne résiste pas au petit voyage en mer, le long des côtes de Principe, pour admirer les cathédrales rocheuses qui se dressent dans la baie des Aiguilles.

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Robinsonnade à Sundy Praia

Des hautes terres, on rejoint la côte en une randonnée courte mais inoubliable. Le sentier serpente à travers l’épaisse forêt pluviale, où les orchidées poussent à l’ombre de bambous, de jacquiers ou d’arbres à pain. Arrivé dans une crique de sable cuivrée et déserte, il suffit de longer le rivage pour arriver à Sundy Praia. Invisibles depuis l’océan, les quinze villas de cet écolodge de luxe sont immergées en pleine jungle. Sous des tentes de toiles, la décoration intérieure mêle habilement objets en bambou faits main, mobilier en cuir, tapis tissés et pièces de créateurs sophistiquées, pour servir un design nature brut, en harmonie avec les tortues marines et les oiseaux de la forêt. Ici, le séjour est toujours lié à l’observation respectueuse de l’environnement ; randonnées en forêt, le long des rivières ou sur les pics volcaniques, rencontres de pêcheurs et d’agriculteurs ouvrent autant de fenêtres sur ce trésor posé sur l’Equateur. Uniquement accessibles en bateau, les plages photogéniques de Praia Boi ou Praia Banana immortalisent les souvenirs – chaque hiver, les tortues viennent pondre dans ces sanctuaires vierges de toute civilisation. L’air pur et parfumé, la puissance des éléments où les pluies et le soleil font la loi mettent chacun au diapason de ce « Galapagos » africain. Et le soir venu, après avoir dégusté les délices du restaurant primé pour son architecture et son design durable, en s’endort dans la paix bruissante de la jungle. Le retour à Sao Tomé, pour une dernière nuit à Omali Lodge, conclut ce séjour au Paradis.

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