De Katmandou aux confins de l’Everest, une aventure hors normes pour s’immerger dans la culture népalaise. Refuges himalayens et lodges inspirants tissent une approche inoubliable et respectueuse des plus hautes montagnes de la planète.
Katmandu, l’ancienne cité des rois du Népal
Saluant au passage les sommets enneigés de l’Himalaya, l’avion se pose au cœur des montagnes. L’effervescence de Katmandou, la capitale du Népal, s’efface devant les grandes portes sculptées de l’hôtel Dwarika. Boiseries anciennes et cours intérieures y dessinent une oasis de calme et de beauté, œuvre de la famille de collectionneurs qui a fondé l’hôtel. A l’origine dévolue aux pèlerins, cette belle adresse poursuit sa mission d’accueil avec classe et générosité, tout en exposant des trésors d’artisanat anciens dignes d’un musée. Tout en admirant les œuvres d’art, dont certaines datent du XIIIe siècle, les papilles se réjouissent déjà du voyage culinaire qui s’annonce, entre le Krishnarpan et ses spécialités népalaises nourries des meilleurs produits locaux, et les créations contemporaines du Toran. Mais le soleil est encore haut, invitant aux premiers contacts avec la spiritualité népalaise. La foule dévote afflue autour du Stupa Boudhanath, entraînant les visiteurs dans une déambulation hypnotique et apaisante. Dans une cacophonie intense et joyeuse, gongs et tambours résonnent pour accompagner les prières du soir, qu’on savoure depuis le toit terrasse d’un petit café surplombant le stupa.
Les fastes du passé à Patan
Quelques kilomètres après les derniers faubourgs de Katmandou surgissent les toits cuivrés de Patan. L’ancienne capitale royale du Népal, telle un mille feuilles d’Histoire, témoigne d’un passé religieux impressionnant. Autour de la place principale, les bâtiments anciens rivalisent de finesse. A pied et au petit matin, c’est un bonheur d’explorer les ruelles aux monuments incroyablement préservés, de comparer les motifs des frontons en bois sculptés, la ferronnerie ouvragée tout en observant la vie locale qui s’écoule avec simplicité. Ici se trouve le temple le plus ancien du Népal, Pashupatinath, où seuls les Hindous peuvent pénétrer. On le contemple depuis la rivière, bercé par les mélopées des moines et des fidèles. Le lendemain, c’est à Katmandou que se poursuit la découverte – autour de Durbar Square, épicentre de la ville, les temples anciens où les croyants perpétuent des rituels millénaires et le labyrinthe des ruelles du Palais, émerveillent le visiteur. La matinée s’achève en beauté dans les jardins des Rêves, merveille néoclassique où savourer un déjeuner avec vue sur les bassins et les massifs d’azalées. De retour en ville, l’expérience de la puja et des lumières rituelles orchestrées par un brahmane Hindou offre une émotion que vient couronner le menu gastronomique en six plats du Krishnarpan, fleuron culinaire de l’hôtel Dwarika.
Vers les neiges éternelles
Un petit vol intérieur à bord d’un avion de la Yeti Airlines prélude à la grande aventure. Destination Lukhla, à l’est du pays. Pour s’acclimater aux hauteurs, trois heures de randonnée amènent à surplomber les méandres glacés du fleuve Dudh Koshi, le plus haut du pays. On admire au loin les sommets de Nupla (5 885 m) et de Kusumkang (6 367 m). Les jolis toits bleus de Phakding, village posé entre montagnes couvertes de sapins et cultures en terrasse, offrent le cadre parfait pour un déjeuner bucolique. Puis vient la visite du monastère de Sano Gomila et de son charmant village – avec un peu de chance, on assiste à la sortie des classes de l’école primaire, juste avant le retour des champs.
Trekking entre cimes mythiques
Après un solide petit déjeuner, le trek commence vers Namche. Le fleuve cascade dans un paysage de conte, entre fleuve bouillonnant, forêts et sommets éclatants de blancheur. La visite de la ferme maraîchère de Chumow enseigne les secrets de cette agriculture des hauteurs, où règnent des températures extrêmes. Et la marche reprend, traversant de minuscules bourgs charmants, où les habitants aux vêtements multicolores vous saluent au passage. Dans le parc National, la destination finale du jour s’atteint après cinq bonnes heures de marche : Namche, 3 440 mètres d’altitude. Au creux des collines de l’Everest, la nuit au Yeti Mountain Home offre une expérience au plus près de la culture népalaise avec ses maisons en pierre du pays, ses cloisons en bambou tressé et ses vues sur les drapeaux de prière flottant dans la brume des montagnes. Le lendemain, on s’aventure plus haut, sur le sentier mythique vers le Tibet, jusqu’au village de Thame. Un lodge de rêve, oasis de confort et de simplicité, sert alors de camp de base pour une autre journée d’explorations des hauteurs où ne règnent que le vent, les rochers et les neiges éternelles. L’ascension se poursuit le lendemain, pour atteindre 4 250 mètres d’altitude à Kongde.
Survol de l’Everest
Le lendemain matin, c’est en hélicoptère que le voyage se poursuit. En un survol inoubliable, on approche tout près du mont Everest pour longer les sommets voisins qui s’égrènent en majesté. Le temps clément autorise un passage au-dessus du camp de base et l’appareil se pose quelques instants – grand frisson garanti. Second arrêt au monastère tibétain de Tengboche pour une bénédiction du moine, avant le retour vers Dhulikhel. A trois quarts d’heure de Katmandou, commence une retraite inspirée des philosophies védique et bouddhique. L’hôtel Dhulikel Dwarika niché dans une colline au milieu des bois offre une approche holistique du séjour, tissée d’expériences ressourçantes à choisir selon ses envies : yoga, méditation, travail des champs, observation des oiseaux, poterie ou flânerie dans les sentiers. Le lendemain, un spa et un atelier culinaire parachèvent cette découverte tonique des « marches qui mènent au paradis », surnom bien mérité du Népal.