Aux portes du désert près de Ouarzazate, la silhouette majestueuse de la Maison des Rêves, Dar Ahlam, règne sur la palmeraie de Skoura et de vastes jardins dessinés par Louis Benech. La plus novatrice kasbah hôtelière du pays vient de fêter ses 20 ans. Ici est sans doute née l’idée d’une hôtellerie sublimée en théâtre d’art de vivre, où chaque moment est imaginé comme une mise en scène digne d’Un thé au Sahara. Les surprises et les rencontres s’organisent avec naturel, comme si vous étiez accueillis dans la maison d’amis raffinés installés dans le pays. La magie vient aussi des décors très beaux, tissant une parfaite harmonie de matières, d’étoffes et de couleurs, et qui se renouvellent deux fois par an.
Au total 14 suites se partagent cet univers hôtelier singulier où tout est pensé dans un esprit épicurien et de simplicité. Les 7 suites Kasbah occupent le cœur historique de la maison alors que les 7 autres se distillent dans les jardins aux mille senteurs. Avec leurs tadelakts veloutés et un mobilier stylisant le design traditionnel du désert, elles offrent toutes une variation sur le thème de l’élégance brute.
Le programme des journées s’est aussi étoffé, à pied, à dos d’âne, à vélo, en 4X4, ou en calèche. On se laisse émouvoir par un déjeuner de rêve improvisé au bord de la rivière ou dans l’herboristerie, par un tête-à-tête romantique dressé au crépuscule dans la tente berbère du jardin, par une baignade dans la piscine chauffée de 25 mètres ou par l’intimité sensuelle du hammam. Pas de menu ; ici, les créations culinaires obéissent aux désirs, et au talent de la Chef Frédérick Grasser-Hermé. De nouvelles découvertes enrichissent le séjour comme le cours de cuisine sous la tonnelle, la privatisation d’une casbah de pisé, et les belles rencontres d’artisans berbères, au détour de métiers séculaires où la course du temps fait une pause salutaire.
Une nuit dans un campement nomade privatif est également suggérée par la Maison des Rêves, soit dans un désert de dunes l’hiver, à 5 heures de Dar Ahlam, soit dans la Vallée de Taghia à 1 heure 30 de route, l’été. Enfin pour les plus curieux, un séjour de deux nuits dans une maison restaurée de l’ancien village de Tiskmoudine, lui-même réhabilité grâce à la participation active des communautés locales, est une chance supplémentaire de partager la culture sud-marocaine. Sur place, des coopératives régénératives visent par leurs actions, à valoriser l’économie locale et transmettre le patrimoine et les savoir-faire ancestraux.
Enfin parmi les rendez-vous incontournables à Dar Ahlam, la récolte des olives en novembre, la Vallée des Roses et sa récolte en mai et la Vallée des Amandiers en fleurs en janvier et février.