Itinéraire – Grâce indolente laotienne

De Vientiane aux îles secrètes du Mékong, un périple plein de douceur et d’expériences alternant trésors culturels, paysages à grand spectacle et rencontres inspirantes.Itinéraire - Grâce indolente laotienne -

Vientiane, la nonchalante

Lovée au bord du Mékong, la capitale la plus rétro d’Asie affiche d’emblée son charme envoûtant. Dans un méli-mélo de bâtiments coloniaux et de temples étincelants, les rues du centre-ville voient déambuler des beautés en sinh, la jupe traditionnelle laotienne, qui grimpent dans d’antiques tuk-tuk. On ne se lasse pas de flâner pour s’imprégner de la douceur de vivre ambiante, au rythme des festivités religieuses, avant d’aller savourer la quiétude du Souphattra Heritage Hotel, maison coloniale délicieusement meublée d’antiquités laotiennes. Embarqué à bord d’un tuk tuk, on sillonne le centre-ville, surpris par une partie de pétanque ou une dégustation de thé à l’hibiscus – demain, on découvrira les soies anciennes au musée du Textile, dans sa belle maison de bois sur pilotis.  Puis vient la première rencontre inoubliable du voyage, sur l’île de Don Xing Xou, au café Dam Dam où le propriétaire des lieux partage sa vision d’une agriculture du café plus éthique – la balade sur les petits chemins entre rizières, potagers et plages offre une pause d’infinie tranquillité. Et partout, les pagodes des wat, les monastères bouddhistes qui ponctuent le pays, dressent leurs toits élancés dans la campagne, invitant à plonger dans les mystères d’une culture millénaire.

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Vers l’ancien royaume des Khmu

En gare de Vientiane, le train s’ébranle pour un lent voyage vers la province d’Oudomxay. On oublie la civilisation pour rejoindre Nam Kat Yorla Pa, un lodge perdu entre forêts sauvages et rivière. Le déjeuner dans ce sanctuaire raffiné, bercé de chants d’oiseaux et de myriades de papillons, offre un aperçu des délices gastronomiques laotiens, relevés d’herbes aromatiques et de trésors bio du potager. L’odyssée nature se poursuit vers Non Khiaw, petit bourg lové en bord de rivière dans un décor majestueux de montagnes karstiques, où s’établit jadis le royaume des Khmu, les premiers habitants du Laos. Au bord de la rivière Nam Ou et face aux immenses pitons rocheux, la Maison de Nong Khiaw et ses vastes chambres sur pilotis organisent deux jours de pause merveilleuse, entre potager écologique et ancrage dans la communauté locale. Ce retour à la simplicité s’accompagne de randonnées de village en village à travers les rizières, de l’ascension matinale d’un belvédère pour admirer la vallée de la Nam Ou, et d’une balade en pirogue ou en kayak pour les plus sportifs.

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Luang Prabang, la cité royale

Dans la fraîcheur matinale, le bateau quitte les rives du Mékong pour descendre son cours. On glisse sans bruit, tandis que défilent des scènes magiques de hameaux, de baignades et de pêcheurs lançant leurs filets. Tout en admirant les rizières sur fond de montagnes couvertes de forêts luxuriantes, où rien ne semble avoir changé depuis la nuit des temps, on arrive à Luang Prabang. Les berges aménagées de grands escaliers à l’ombre de banyans séculaires accueillent avec un faste suranné, à l’image de cette ville-bijou. Le refuge des prochains jours est l’Amantaka, vaste demeure élégamment posée dans des jardins bruissant d’oiseaux. Pour un summum de zénitude, on visite le monastère Wat Pha O tout proche et son académie bouddhiste pour s’initier au mode de vie monastique. Une journée entière est dédiée à la découverte de l’ancienne Luang Prabang, la ville du Bouddha d’or fin. Capitale du Laos durant plusieurs siècles, classée au Patrimoine mondial de l’Unesco, elle préserve sa gracieuse atmosphère vintage. C’est un bonheur d’aller à pied vers l’ancien Palais Royal, fusion éblouissante de style Art déco et laotien, avant de rejoindre la pointe de la péninsule jusqu’au Wat Xieng Thong, le plus ancien temple de la ville. La rencontre du Prince Nithakhong Somsanith, ancien consultant culturel Unesco pour la cité royale et expert en broderie d’or, ponctue l’après-midi d’une causerie pleine d’esprit. Le lendemain à l’aube, on assiste au fascinant rituel de l’aumône des bonzes dans les rues de la cité, avant de gravir les 300 marches du Mont Phousi pour contempler la beauté spectaculaire de la vallée du Mékong.  Une initiation à la fabrication de papier traditionnel de mûrier guidée par une artiste parfait cette parenthèse inspirante.

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Eléphants, ours et papillons

La nature magnifique des environs de Luang Prabang livre ensuite d’émouvants secrets. Au lever du soleil, une heure de route mène aux célèbres chûtes de Kuang Sy, pour une baignade mémorable dans des piscines vert émeraude. Ici se trouve aussi le sanctuaire d’ours des cocotiers rescapés du braconnage, dirigé par l’ONG australienne Free The Bears. Cette visite prélude à celle du Parc aux Papillons, intéressant espace de préservation créé en 2014 par un couple de Hollandais, avant de rejoindre la belle gentilhommière de l’architecte Francis Engelmann où un déjeuner bucolique est servi entre papayers et ananas, tandis que les flots du Mékong roulent en contrebas. Le lendemain, ce sont les éléphants protégés de Mandalao que l’on va rencontrer à l’heure du bain, nourrir et escorter à pied à travers les campagnes en compagnie des soigneurs. L’après-midi ménage une autre expérience fascinante, celle de la riziculture dans une ferme biologique, où chacun peut s’essayer selon la saison au labour, au repiquage ou au fauchage (à la main !). Le dîner aux chandelles au milieu des rizières conclut ces moments féériques.

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Le paradis des Quatre mille îles

On s’envole ensuite plein sud. Le fleuve Mékong s’élargit pour accueillir l’archipel des Quatre mille Iles. La pirogue navigue entre les bancs de sable jusqu’à l’îlot méconnu de Loppardi. On fait halte dans la maison d’hôtes Le Grand Manguier qui accueille comme à la maison, au milieu de ses beaux jardins et de potagers foisonnants. Commence alors une parenthèse campagnarde bienfaisante, faite de balades à vélo à travers des paysages sauvages, ponctués de hameaux où le temps s’est arrêté. Le ressourcement se poursuit deux jours encore, sur « l’île rouge » de Don Daeng. Ce paradis tissé de rizières, de bois et de hameaux paysans s’explore à vélo. Parfum des frangipaniers, paysages d’estampes et un refuge d’exception, La Folie Lodge & spa, dessinent une fin de séjour idyllique. Vite, il ne reste plus qu’à s’essayer à la pêche locale, à savourer un massage au spa, un spectacle de théâtre d’ombres, ou encore un cours de cuisine chez l’habitant, pour se laisser bercer encore par les charmes de ce pays si attachant.

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