Cet été, cap sur une exploration tonique des dunes de Lençóis Maranhenses, autour de lodges éphémères au chic naturel. Un concept qui intensifie la magie de l’instant, dans une des régions les plus sauvages du Brésil.
Atins, le village du bout du sable
Le nirvana se mérite : pour atteindre Atins, il faut ajouter aux trois heures de route l’heure de navigation sur le fleuve Preguiças. On glisse alors entre les racines aériennes de la mangrove jusqu’aux dunes dorées qui bordent les flots bleus de l’océan. On se pose avec délectation au OIÁ Pop-Up Atins, dans une paillote de grand charme installée pour la saison, où les murs chaulés près de la piscine paressent sous de frais toits de chaume. Bienvenue dans une des régions les plus sauvages du Brésil, la côte Nord, territoire niché en lisière du parc national des Lençóis Maranhenses. Le jour qui tombe ressemble au paradis. Droit devant, les ibis rouges filent vers l’horizon tapissé de dunes douces, ondulant dans le soleil couchant. Le lendemain matin, on découvre l’animation du village et ses marchés, avant de s’aventurer en kayak le long de la rivière Igarapé. Mangroves et forêts cèdent parfois le passage aux dunes, dessinant des paysages d’estampe. L’escale dans une petite crique de sable déserte invite au pique-nique, que l’on savoure comme seul au monde.
Vers Patacas, à pied au bord des lagons
Départ à l’aube en 4×4 vers les premières dunes. Là, le désert s’ouvre, parsemé de lagunes turquoise où l’on se glisse pour une première baignade presque irréelle. Le déjeuner, pris dans un petit restaurant local niché au cœur du parc, ancre dans les saveurs de la région. Puis commence la marche, à l’embouchure du Rio Negro. Peu à peu, le silence s’impose, le souffle du vent impose son rythme aux marcheurs. La sensation d’isolement et de liberté, loin du monde, est saisissante. Les lagunes appellent d’autres baignades, fraîches et accueillantes. Après trois heures de marche, une pause déploie un pique-nique sur les dunes, face au coucher de soleil grandiose. La lumière décroît, et quand le ciel s’illumine d’étoiles, une dernière marche se fait de nuit, éclairée par la lune. Enfin, au bout du sable, surgit Patacas Camp. Une ancienne cabane y a été métamorphosée par OIÁ en une auberge rustique de seulement trois suites, promesse d’un repos mérité au cœur d’une nature brute et grandiose. Baldaquins vaporeux et grande table accueillante sur le deck lustré y campent le plus raffiné des refuges.
Santo Amaro, entre lagunes secrètes et chic brésilien
Aujourd’hui, l’étape est plus courte : seulement 10 km à parcourir, l’idéal pour savourer pleinement les jeux d’ombre et de lumière au fil de la journée. Le soleil monte, l’ambiance change, et chaque dune, chaque lagune semble réinventer le paysage. On avance à un rythme doux, avec de longues pauses baignade dans des miroirs d’eau cachés, à l’abri des regards. La journée débute à Rancharia, une des plus belles lagunes des Lençóis — un miroir d’eau turquoise, bordé de sable blanc, irréel comme un mirage. À midi, on s’attable dans un petit restaurant traditionnel, où les saveurs locales viennent compléter l’expérience sensorielle. L’après-midi, la marche reprend à travers un décor toujours plus spectaculaire, en direction de Lagoa das Emendadas. Interdite aux véhicules, la région a la magie précieuse des sites sauvages, une mosaïque de sables purs et d’eaux bleues où virevoltent quelques oiseaux. Puis, au détour d’un dernier virage, Casa Lençóis se dévoile. Nichée dans la végétation de Santo Amaro, cette maison est une ode au chic brésilien naturel : architecture élégante, design épuré, art local et cuisine raffinée. Un luxe discret et contemporain, presque chuchoté, mais profondément ancré dans l’âme du Brésil. Une dernière journée est consacrée à savourer les merveilles de Santo Amaro do Maranhao et ses visions féériques de dunes blanches ourlées d’eau aigue-marine. On s’y grisera d’horizon en 4×4, dans le silence et la lenteur d’un kayak ou bien simplement en méditant sur une dune, face aux immensités de sables qui recouvrent toute trace de pas. Un vrai bout du monde.
